Pourquoi l'école est foutue
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Re: Pourquoi l'école est foutue

Et pourtant, le niveau british lui-même...
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Re: Pourquoi l'école est foutue
Pas mieux, pour le latin...
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Re: Pourquoi l'école est foutue
CM1 : 8 profs en 5 mois, dont 1 qui parlait à peine français
Voilà de quoi permettre au commun des parents de se croire, eux, dans une bonne situation pour leurs enfants... Ça tombe bien, ils ne souhaitent que cela, en aveugles volontaires, pour continuer tranquillement leur non-vie spectacularisée, et jouir de leur propre effondrement en s'agitant avec leurs babioles modernantes. De profundis clamavi...
Voilà de quoi permettre au commun des parents de se croire, eux, dans une bonne situation pour leurs enfants... Ça tombe bien, ils ne souhaitent que cela, en aveugles volontaires, pour continuer tranquillement leur non-vie spectacularisée, et jouir de leur propre effondrement en s'agitant avec leurs babioles modernantes. De profundis clamavi...
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Re: Pourquoi l'école est foutue
Effarant. Et tout ce qu'il y a de plus officiel.
Extrait de l’évaluation Cedre 2019 en fin de cycle 4 (=fin de troisième), par la DEPP (autrement dit : c’est un « travail » de l’Education Nationale) :
« Les élèves de troisième qui ont passé l’évaluation Cedre en 2019 ont été soumis à 60 items de calcul mental, avec les modalités de passation suivantes : 10 items à résoudre en début de séquence, un délai de 30 secondes par item pour trouver la réponse, la nécessité d’écrire sur ordinateur pour donner la réponse, sans utilisation de calculatrice mais avec la possibilité d’utiliser un brouillon personnel. De façon générale, si nous remarquerons que ces items auraient pu très majoritairement être proposés à des élèves de fin de cycle 3, cela ne garantit en rien la réussite.
(…)
1. Faits numériques
Dans cette partie, les items analysés utilisent des faits numériques. Résultats automatisés, les faits numériques doivent être mémorisés par les élèves et, par suite, immédiatement disponibles. Ces faits numériques sont définis dans les programmes des cycles 2, 3 et 4. Entretien des faits numériques aux programmes des cycles 2 et 3 ( [2] et [3]) : – Tables d’addition – Tables de multiplication (de 2 à 11) – Connaître les multiples de 25 et de 50 – Compléments à 10, compléments à 100. Compléments à la dizaine supérieure, compléments à la centaine supérieure, à une unité d’ordre supérieur – Relations entre les nombres 5, 10 et 20 – Décompositions additives et multiplicatives de 10 et de 100 – Connaître les diviseurs de 100 – Doubles et moitiés de nombres d’usage courant – Connaître des égalités entre des fractions usuelles : 1/10 = 10/100 ; 2/4 = 1/2 ; 5/10 = 1/2 ... etc, etc.
(…)
Analyse : Cet item fait appel au fait numérique 25 × 4 = 100. Connaître le fait numérique 25 × 4 = 100, cela signifie automatiser 25 × 4 = 100 mais aussi ses « déclinaisons », à savoir : 100 ÷ 25 = 4 ; 100 ÷ 4 = 25, le quart de 100 est 25, 25 × ? = 100, 4 × ? = 100, etc. Il n’est réussi que par 61,5 % des élèves en fin de cycle 4, ce qui signifie que le pourcentage d’élèves qui connaissent et sont capables de mobiliser ce fait numérique est au maximum de 61,5 %, et probablement moins si on fait l’hypothèse que certains élèves ont effectué le calcul sans erreur. Presque 40 % des élèves ne sont pas capables de mobiliser le fait numérique dans cette situation et doivent avoir recours à du calcul. L’erreur la plus fréquente est la réponse « 5 » (5,7 %), qui peut être interprétée comme une erreur de calcul. Mais il est intéressant de constater que le cumul des réponses construites à partir de 25 (0,025 ; 0,25 ; 25 ; 2 500 ; etc.) atteint 7,3 %, ce qui fait penser à des confusions multiples autour de la question interprétée comme « 25 divisé par 100 ».
Voilà, voilà, il y en a des pages et des pages, toutes de la même eau...
Question : on attend quoi ?
Extrait de l’évaluation Cedre 2019 en fin de cycle 4 (=fin de troisième), par la DEPP (autrement dit : c’est un « travail » de l’Education Nationale) :
« Les élèves de troisième qui ont passé l’évaluation Cedre en 2019 ont été soumis à 60 items de calcul mental, avec les modalités de passation suivantes : 10 items à résoudre en début de séquence, un délai de 30 secondes par item pour trouver la réponse, la nécessité d’écrire sur ordinateur pour donner la réponse, sans utilisation de calculatrice mais avec la possibilité d’utiliser un brouillon personnel. De façon générale, si nous remarquerons que ces items auraient pu très majoritairement être proposés à des élèves de fin de cycle 3, cela ne garantit en rien la réussite.
(…)
1. Faits numériques
Dans cette partie, les items analysés utilisent des faits numériques. Résultats automatisés, les faits numériques doivent être mémorisés par les élèves et, par suite, immédiatement disponibles. Ces faits numériques sont définis dans les programmes des cycles 2, 3 et 4. Entretien des faits numériques aux programmes des cycles 2 et 3 ( [2] et [3]) : – Tables d’addition – Tables de multiplication (de 2 à 11) – Connaître les multiples de 25 et de 50 – Compléments à 10, compléments à 100. Compléments à la dizaine supérieure, compléments à la centaine supérieure, à une unité d’ordre supérieur – Relations entre les nombres 5, 10 et 20 – Décompositions additives et multiplicatives de 10 et de 100 – Connaître les diviseurs de 100 – Doubles et moitiés de nombres d’usage courant – Connaître des égalités entre des fractions usuelles : 1/10 = 10/100 ; 2/4 = 1/2 ; 5/10 = 1/2 ... etc, etc.
(…)
Analyse : Cet item fait appel au fait numérique 25 × 4 = 100. Connaître le fait numérique 25 × 4 = 100, cela signifie automatiser 25 × 4 = 100 mais aussi ses « déclinaisons », à savoir : 100 ÷ 25 = 4 ; 100 ÷ 4 = 25, le quart de 100 est 25, 25 × ? = 100, 4 × ? = 100, etc. Il n’est réussi que par 61,5 % des élèves en fin de cycle 4, ce qui signifie que le pourcentage d’élèves qui connaissent et sont capables de mobiliser ce fait numérique est au maximum de 61,5 %, et probablement moins si on fait l’hypothèse que certains élèves ont effectué le calcul sans erreur. Presque 40 % des élèves ne sont pas capables de mobiliser le fait numérique dans cette situation et doivent avoir recours à du calcul. L’erreur la plus fréquente est la réponse « 5 » (5,7 %), qui peut être interprétée comme une erreur de calcul. Mais il est intéressant de constater que le cumul des réponses construites à partir de 25 (0,025 ; 0,25 ; 25 ; 2 500 ; etc.) atteint 7,3 %, ce qui fait penser à des confusions multiples autour de la question interprétée comme « 25 divisé par 100 ».
Voilà, voilà, il y en a des pages et des pages, toutes de la même eau...
Question : on attend quoi ?
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Re: Pourquoi l'école est foutue
Mathématiques : la France, dernière élève des pays européens (Le Monde)
« L’enquête Timss, réalisée auprès d’élèves de CM1 et de 4e, confirme la place inquiétante de la France, "significativement" en dessous des moyennes internationales de pays comparables.
Ce n’est plus une surprise, et depuis longtemps : les élèves français n’ont pas la bosse des maths. Loin de là. D’après les résultats de l’enquête Trends in International Mathematics and Science Study (Timss), réalisée en mai 2019 sur un échantillon de 4 186 enfants de CM1 et 3 874 adolescents de 4e, la France se classe bonne dernière dans les pays de l’Union européenne, avec des résultats similaires à ceux de la Roumanie.
Elle est aussi avant-dernière dans les pays de l’OCDE, devant le Chili. A l’autre extrémité du spectre, on retrouve les pays qui surperforment d’une enquête à l’autre : Singapour, Hongkong, la Corée du Sud, Taïwan et le Japon se disputent la tête du classement, en CM1 comme en 4e.»
***
Tout cela n'est qu'un écran de fumée ; je suis bien placé pour voir qu'aujourd'hui nous en sommes à un stade qu'on peut qualifier de terminal dans toutes les matières, bien au-delà de ce que l'on peut imaginer de pire. Le tout dans un aveuglement général (parents, enseignants, "responsables", corps politique), aveuglement qui doit sans doute autant sinon plus à l'inculture et au lessivage permanent des cerveaux qu'au refus de (sa)voir. L'effondrement est total, le collège n'est plus qu'un immense "CM3" où l'on prétend "avancer" en assurant des programmes annuels, mais où, en vérité, on reprend sans cesse des bases qu'on ne parvient toujours pas à enseigner à qui que ce soit (et pour cause) ; où l'on compense ce fait par un désastre redoublé, fait de fariboles et de propagande éhontée. Face à des enfants qui passent 4 à 5 h par jour devant leurs écrans (hors télévision...), qui disposent tous de tablettes et de "smartphones" désormais dès 10 ans en moyenne. Et dont les parents gobent tout et se réjouissent de les voir si dégourdis... il est vrai que leur propre "temps d'écran" est aberrant. Dramatique, la pointe avancée de notre disparition corps et âme, aves notre panne procréative.
« L’enquête Timss, réalisée auprès d’élèves de CM1 et de 4e, confirme la place inquiétante de la France, "significativement" en dessous des moyennes internationales de pays comparables.
Ce n’est plus une surprise, et depuis longtemps : les élèves français n’ont pas la bosse des maths. Loin de là. D’après les résultats de l’enquête Trends in International Mathematics and Science Study (Timss), réalisée en mai 2019 sur un échantillon de 4 186 enfants de CM1 et 3 874 adolescents de 4e, la France se classe bonne dernière dans les pays de l’Union européenne, avec des résultats similaires à ceux de la Roumanie.
Elle est aussi avant-dernière dans les pays de l’OCDE, devant le Chili. A l’autre extrémité du spectre, on retrouve les pays qui surperforment d’une enquête à l’autre : Singapour, Hongkong, la Corée du Sud, Taïwan et le Japon se disputent la tête du classement, en CM1 comme en 4e.»
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Tout cela n'est qu'un écran de fumée ; je suis bien placé pour voir qu'aujourd'hui nous en sommes à un stade qu'on peut qualifier de terminal dans toutes les matières, bien au-delà de ce que l'on peut imaginer de pire. Le tout dans un aveuglement général (parents, enseignants, "responsables", corps politique), aveuglement qui doit sans doute autant sinon plus à l'inculture et au lessivage permanent des cerveaux qu'au refus de (sa)voir. L'effondrement est total, le collège n'est plus qu'un immense "CM3" où l'on prétend "avancer" en assurant des programmes annuels, mais où, en vérité, on reprend sans cesse des bases qu'on ne parvient toujours pas à enseigner à qui que ce soit (et pour cause) ; où l'on compense ce fait par un désastre redoublé, fait de fariboles et de propagande éhontée. Face à des enfants qui passent 4 à 5 h par jour devant leurs écrans (hors télévision...), qui disposent tous de tablettes et de "smartphones" désormais dès 10 ans en moyenne. Et dont les parents gobent tout et se réjouissent de les voir si dégourdis... il est vrai que leur propre "temps d'écran" est aberrant. Dramatique, la pointe avancée de notre disparition corps et âme, aves notre panne procréative.
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Re: Pourquoi l'école est foutue
L’IFOP a sondé l’Éducation nationale : grande peur et grand renoncement (Bd Voltaire)
« L'IFOP vient de se pencher sur la question, du côté des profs cette fois, et d'en tirer des statistiques froides -glaçantes, même. 39 % des enseignants de REP (réseaux d'éducation prioritaire) ont déjà été menacés, dont un quart physiquement. Les plus menacés sont les profs d'histoire-géo (normal : ils apprennent une histoire laïque) et d'EPS (normal aussi : ils ne séparent pas garçons et filles), mais aussi les professeurs de confession musulmane. Normal, encore : ce sont probablement, pour leurs élèves, des mécréants qui ont décidé de bosser pour la République. Les tenues religieuses (on imagine lesquelles) sont 23 % plus nombreuses qu'en 2020 : 63 % des enseignants du public y ont déjà été confrontés. Ces incidents sont peu ou mal rapportés, notamment parce que la hiérarchie ne soutient pas ces enseignants. On sait, par exemple, que Samuel Paty avait été marginalisé par ses collègues et ses chefs avant sa décapitation. Pas seulement de la trouille, mais probablement de l'idéologie pure, de la haine recuite envers le courage d'un prof, qui n'était pas Jean Moulin mais qui, contrairement aux autres, faisait simplement son boulot.
Cette grande peur, puisque ce sont désormais les profs qui ont peur des élèves, conduit fort logiquement à un grand renoncement. On appelle ça, en psychologie, la réduction de la dissonance cognitive : c'est le coup du renard de la fable qui, n'arrivant pas à attraper les raisins, s'en va en disant « Je m'en fous, de toutes façons, ils étaient verts » . Puisque la réalité leur fait trop mal, ces enseignants lâchés (et un peu lâches, aussi) modifient la perception qu'ils en ont. Ainsi, et c'est la dernière statistique de l'IFOP, peut-être la plus révélatrice, les deux tiers des enseignants de moins de 30 ans estiment que les élèves devraient pouvoir venir en cours dans la tenue qui leur convient. En tout, ce sont pas moins de 40 % des jeunes profs qui considèrent que la loi de 2004 sur les signes religieux est islamophobe (preuve, en creux, qu'ils ont très bien compris que les gros crucifix et les kippas n'étaient pas le cœur de cible de ce texte). »
« L'IFOP vient de se pencher sur la question, du côté des profs cette fois, et d'en tirer des statistiques froides -glaçantes, même. 39 % des enseignants de REP (réseaux d'éducation prioritaire) ont déjà été menacés, dont un quart physiquement. Les plus menacés sont les profs d'histoire-géo (normal : ils apprennent une histoire laïque) et d'EPS (normal aussi : ils ne séparent pas garçons et filles), mais aussi les professeurs de confession musulmane. Normal, encore : ce sont probablement, pour leurs élèves, des mécréants qui ont décidé de bosser pour la République. Les tenues religieuses (on imagine lesquelles) sont 23 % plus nombreuses qu'en 2020 : 63 % des enseignants du public y ont déjà été confrontés. Ces incidents sont peu ou mal rapportés, notamment parce que la hiérarchie ne soutient pas ces enseignants. On sait, par exemple, que Samuel Paty avait été marginalisé par ses collègues et ses chefs avant sa décapitation. Pas seulement de la trouille, mais probablement de l'idéologie pure, de la haine recuite envers le courage d'un prof, qui n'était pas Jean Moulin mais qui, contrairement aux autres, faisait simplement son boulot.
Cette grande peur, puisque ce sont désormais les profs qui ont peur des élèves, conduit fort logiquement à un grand renoncement. On appelle ça, en psychologie, la réduction de la dissonance cognitive : c'est le coup du renard de la fable qui, n'arrivant pas à attraper les raisins, s'en va en disant « Je m'en fous, de toutes façons, ils étaient verts » . Puisque la réalité leur fait trop mal, ces enseignants lâchés (et un peu lâches, aussi) modifient la perception qu'ils en ont. Ainsi, et c'est la dernière statistique de l'IFOP, peut-être la plus révélatrice, les deux tiers des enseignants de moins de 30 ans estiment que les élèves devraient pouvoir venir en cours dans la tenue qui leur convient. En tout, ce sont pas moins de 40 % des jeunes profs qui considèrent que la loi de 2004 sur les signes religieux est islamophobe (preuve, en creux, qu'ils ont très bien compris que les gros crucifix et les kippas n'étaient pas le cœur de cible de ce texte). »
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Re: Pourquoi l'école est foutue
« Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser. » Condillac
***
[Une prof en France] Résister au rouleau compresseur de la propagande d’État (Bd Voltaire)
« Que dire, en 2023, à des élèves de 16 ans sur Voltaire, quand notre employeur, et donc notre payeur, est l'Éducation nationale ? Que dire, en 2023, quand l'ensemble des loups poussent le même hurlement et que tout chuchotement discordant vous voue à la vindicte publique ? Évidemment, le danger est infime pour tous les enseignants qui applaudissement la moindre prise de parole de Sandrine Rousseau, qui rejoignent Manuel Bompard et Marine Tondelier dans la détestation des audacieux qui réussissent, qui soutiennent les combats courageux d'Aymeric Caron et de Greta Thunberg… Eux claironnent leurs opinions en les parant de l'étendard de la vérité, malgré la sourde réprobation du pays réel qui peine de plus en plus à résister à la déferlante de la propagande massive. Mais les autres ? Ils tentent de se frayer un chemin au milieu des icebergs, en essayant d'embarquer quelques élèves sur leur frêle esquif. Ce qui est interdit aujourd'hui est ce qui devrait être au cœur de toute aventure intellectuelle, pour autant que l'on croie encore que l'éducation est une aventure intellectuelle : le questionnement.
Les enseignants qui résistent au rouleau compresseur de la propagande d'État sont aujourd'hui confrontés aux mêmes dilemmes moraux et aux mêmes dangers que les policiers infiltrés ou les espions en mission : adopter les codes de l'ennemi sans perdre son âme et en œuvrant discrètement, en sous-main, mais de manière efficace, à l'avènement de la vérité. Difficile combat, qui manque parfois de combattants… »
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[Une prof en France] Résister au rouleau compresseur de la propagande d’État (Bd Voltaire)
« Que dire, en 2023, à des élèves de 16 ans sur Voltaire, quand notre employeur, et donc notre payeur, est l'Éducation nationale ? Que dire, en 2023, quand l'ensemble des loups poussent le même hurlement et que tout chuchotement discordant vous voue à la vindicte publique ? Évidemment, le danger est infime pour tous les enseignants qui applaudissement la moindre prise de parole de Sandrine Rousseau, qui rejoignent Manuel Bompard et Marine Tondelier dans la détestation des audacieux qui réussissent, qui soutiennent les combats courageux d'Aymeric Caron et de Greta Thunberg… Eux claironnent leurs opinions en les parant de l'étendard de la vérité, malgré la sourde réprobation du pays réel qui peine de plus en plus à résister à la déferlante de la propagande massive. Mais les autres ? Ils tentent de se frayer un chemin au milieu des icebergs, en essayant d'embarquer quelques élèves sur leur frêle esquif. Ce qui est interdit aujourd'hui est ce qui devrait être au cœur de toute aventure intellectuelle, pour autant que l'on croie encore que l'éducation est une aventure intellectuelle : le questionnement.
Les enseignants qui résistent au rouleau compresseur de la propagande d'État sont aujourd'hui confrontés aux mêmes dilemmes moraux et aux mêmes dangers que les policiers infiltrés ou les espions en mission : adopter les codes de l'ennemi sans perdre son âme et en œuvrant discrètement, en sous-main, mais de manière efficace, à l'avènement de la vérité. Difficile combat, qui manque parfois de combattants… »
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Re: Pourquoi l'école est foutue
J'ai hésité avec le fil "Delirium tremens", ou "De l'intégration", ou, ou, ou...
Selon le patron de l’Observatoire des inégalités, il faut… retarder l’apprentissage de la lecture ! (Bd Voltaire)
« La théorie de Bourdieu sur la reproduction sociale a la vie dure. Ainsi, Louis Maurin, le patron de l'Observatoire des inégalités, regrette, dans une tribune publiée le 23 février, que "près de la moitié des parents diplômés de l’enseignement supérieur apprennent à lire à leurs enfants avant le primaire", ce qui accentuerait les inégalités sociales. Il considère qu' "il serait à la fois plus juste et plus efficace de repousser d’un an l’âge d’apprentissage de la lecture à l’école". Décidément, en matière d'enseignement, on aura tout entendu ! Jusqu'où l'égalitarisme niveleur exercera-t-il ses ravages ?
"Plus on apprend à lire tôt, plus les inégalités de réussite sont grandes", écrit Louis Maurin. C'est une évidence que le milieu social et culturel des parents influe sur la réussite d'un enfant. Il est non moins évident que, pour apprendre à lire, "il faut disposer d’un socle de mots suffisant", ce qui s'acquiert plus facilement dans les milieux favorisés et cultivés. On peut éventuellement discuter de savoir s'il est de l'intérêt de l'enfant que ses parents lui apprennent à lire – encore que certaines méthodes utilisées à l'école soient discutables et que de jeunes enfants soient demandeurs.
Pour réduire les inégalités, il ne va pas jusqu'à préconiser de retirer tous les enfants de leur famille pour les mettre entre les mains de l'État, mais c'est tout comme. Il rejette d'emblée les expériences consistant à « tenter de développer le vocabulaire des enfants de milieux populaires dès les premières années de leur vie », ce qui demande, selon lui, "des moyens considérables, pour des effets incertains". Non, la solution est de "repousser d’un an l’âge d’apprentissage de la lecture à l’école". Autrement dit, il faut retarder les élèves qui pourraient avancer plus vite. Serait-il, sans le savoir, un disciple de Procuste, ce brigand de la mythologie qui étendait les voyageurs sur un lit trop court et leur coupait la partie du corps qui dépassait du lit ? »
Selon le patron de l’Observatoire des inégalités, il faut… retarder l’apprentissage de la lecture ! (Bd Voltaire)
« La théorie de Bourdieu sur la reproduction sociale a la vie dure. Ainsi, Louis Maurin, le patron de l'Observatoire des inégalités, regrette, dans une tribune publiée le 23 février, que "près de la moitié des parents diplômés de l’enseignement supérieur apprennent à lire à leurs enfants avant le primaire", ce qui accentuerait les inégalités sociales. Il considère qu' "il serait à la fois plus juste et plus efficace de repousser d’un an l’âge d’apprentissage de la lecture à l’école". Décidément, en matière d'enseignement, on aura tout entendu ! Jusqu'où l'égalitarisme niveleur exercera-t-il ses ravages ?
"Plus on apprend à lire tôt, plus les inégalités de réussite sont grandes", écrit Louis Maurin. C'est une évidence que le milieu social et culturel des parents influe sur la réussite d'un enfant. Il est non moins évident que, pour apprendre à lire, "il faut disposer d’un socle de mots suffisant", ce qui s'acquiert plus facilement dans les milieux favorisés et cultivés. On peut éventuellement discuter de savoir s'il est de l'intérêt de l'enfant que ses parents lui apprennent à lire – encore que certaines méthodes utilisées à l'école soient discutables et que de jeunes enfants soient demandeurs.
Pour réduire les inégalités, il ne va pas jusqu'à préconiser de retirer tous les enfants de leur famille pour les mettre entre les mains de l'État, mais c'est tout comme. Il rejette d'emblée les expériences consistant à « tenter de développer le vocabulaire des enfants de milieux populaires dès les premières années de leur vie », ce qui demande, selon lui, "des moyens considérables, pour des effets incertains". Non, la solution est de "repousser d’un an l’âge d’apprentissage de la lecture à l’école". Autrement dit, il faut retarder les élèves qui pourraient avancer plus vite. Serait-il, sans le savoir, un disciple de Procuste, ce brigand de la mythologie qui étendait les voyageurs sur un lit trop court et leur coupait la partie du corps qui dépassait du lit ? »
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Re: Pourquoi l'école est foutue
Tout est déjà dans les titres.
Un collège confie ses élèves à une association proche de la mouvance islamiste (Bd Voltaire)

Me Le Gouvello : « Des publics scolaires ont accédé à l’œuvre de Miriam Cahn » (Bd Voltaire)
L'interview.
Un collège confie ses élèves à une association proche de la mouvance islamiste (Bd Voltaire)

Me Le Gouvello : « Des publics scolaires ont accédé à l’œuvre de Miriam Cahn » (Bd Voltaire)
L'interview.
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Re: Pourquoi l'école est foutue

Italien et Portugais sont indisponibles (par rayé par les parents mais par l'administration de l'école).
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Re: Pourquoi l'école est foutue
Une prof en France] Quand tout va mal, vite, une nouvelle « bonne idée » ! (Bd Voltaire)
C'est quasi comique.
« La nouvelle bonne idée du pontife Ndiaye est de faire collaborer les instituteurs et les professeurs de collège pour "construire une nouvelle 6e". Le constat ? À l’entrée en 6e, 27 % des élèves n’ont pas le niveau attendu en français, près d’un tiers en mathématiques. À peine un élève sur deux sait lire un texte avec aisance et la dégradation de l’orthographe est devenue préoccupante. C'est sans appel. On se dit que quand les instituteurs livrent des élèves présentant de telles lacunes, la priorité serait peut-être de les former pour qu'ils reviennent à des méthodes qui marchent, et de supprimer du primaire tout ce qui ne sert à rien et fait perdre un temps fou aux apprentissages fondamentaux. Mais ça, ce serait une idée de bon sens. Dans l'Éducation nationale, on a mieux que le bon sens, on a les bonnes idées ! Alors, ils se sont dit que vu que les instituteurs n'arrivaient visiblement plus à apprendre à lire aux enfants, on allait les faire travailler en 6e : "Dès septembre 2023, des professeurs des écoles interviendront en classe de 6e pour favoriser la transition entre l’école et le collège et soutenir l’apprentissage des savoirs fondamentaux", ceux-là mêmes qu'ils n'ont pas réussi à transmettre en huit ans de primaire. »
C'est quasi comique.
« La nouvelle bonne idée du pontife Ndiaye est de faire collaborer les instituteurs et les professeurs de collège pour "construire une nouvelle 6e". Le constat ? À l’entrée en 6e, 27 % des élèves n’ont pas le niveau attendu en français, près d’un tiers en mathématiques. À peine un élève sur deux sait lire un texte avec aisance et la dégradation de l’orthographe est devenue préoccupante. C'est sans appel. On se dit que quand les instituteurs livrent des élèves présentant de telles lacunes, la priorité serait peut-être de les former pour qu'ils reviennent à des méthodes qui marchent, et de supprimer du primaire tout ce qui ne sert à rien et fait perdre un temps fou aux apprentissages fondamentaux. Mais ça, ce serait une idée de bon sens. Dans l'Éducation nationale, on a mieux que le bon sens, on a les bonnes idées ! Alors, ils se sont dit que vu que les instituteurs n'arrivaient visiblement plus à apprendre à lire aux enfants, on allait les faire travailler en 6e : "Dès septembre 2023, des professeurs des écoles interviendront en classe de 6e pour favoriser la transition entre l’école et le collège et soutenir l’apprentissage des savoirs fondamentaux", ceux-là mêmes qu'ils n'ont pas réussi à transmettre en huit ans de primaire. »