Chronique d'une crise annoncée
- Didier Bourjon
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Re: Chronique d'une crise annoncée
Pour faire face, les banques devraient fusionner, estime le superviseur de la BCE (La Tribune)
« Le président du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne (BCE), Andrea Enria, a estimé mardi que des fusions entre banques pourraient être utiles alors que l'épidémie de coronavirus rogne leur profitabilité.
"La pandémie mettra encore plus sous pression la profitabilité des banques, qui est déjà insuffisante. L'aggravation de cette faiblesse structurelle pourrait rendre utile l'évaluation d'opérations de fusion, même si ce n'est pas à nous, en tant qu'autorité de vigilance, d'intervenir directement", a souligné M. Enria dans un entretien au quotidien économique italien "Il Sole 24 Ore".
Le secteur est dans une "situation de faiblesse structurelle parce qu'il brûle du capital depuis dix ans", a-t-il dit, en déplorant "un manque de restructurations". »
« Le président du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne (BCE), Andrea Enria, a estimé mardi que des fusions entre banques pourraient être utiles alors que l'épidémie de coronavirus rogne leur profitabilité.
"La pandémie mettra encore plus sous pression la profitabilité des banques, qui est déjà insuffisante. L'aggravation de cette faiblesse structurelle pourrait rendre utile l'évaluation d'opérations de fusion, même si ce n'est pas à nous, en tant qu'autorité de vigilance, d'intervenir directement", a souligné M. Enria dans un entretien au quotidien économique italien "Il Sole 24 Ore".
Le secteur est dans une "situation de faiblesse structurelle parce qu'il brûle du capital depuis dix ans", a-t-il dit, en déplorant "un manque de restructurations". »
- Didier Bourjon
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Re: Chronique d'une crise annoncée
Pendant que la Bourse crève tous ses plafonds...


- Didier Bourjon
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Re: Chronique d'une crise annoncée
Une inflation passagère ? Le gouvernement fait l’autruche (Bd Voltaire)
« Oui, la vague inflationniste qui se profile à l’horizon et dont plus personne ne peut sérieusement nier la réalité va taper dur sur les digues de l’économie occidentale. Certaines y sont mieux préparées que d’autres. Mais c’est surtout la première digue, celle de la BCE, qu’il va falloir surveiller de très près. La BCE est statutairement tenue de limiter l’inflation, justement, en dessous de 2 %. Son échec est patent, puisqu’elle a atteint 5 % en zone euro, soit 2 fois ½ plus que le maximum autorisé !
Mais ne la blâmons pas trop : la BCE ne peut plus rien faire et Christine Lagarde non plus. Quand on prête déjà de l’argent à taux d’intérêt négatif – une banque commerciale qui emprunte 1 milliard d’euros à la BCE ne payera ce milliard que 997 millions d’euros – et que l’on rachète des dettes d’État par centaines de milliards d’euros depuis des mois, même si c’est interdit formellement par les traités, c’est qu’on a déjà épuisé toutes les solutions conventionnelles.
Le bouton nucléaire anti-inflation a en effet déjà été pressé. Par la BCE. Par la Fed américaine. Par la Banque d’Angleterre et la banque centrale du Japon. Les chinois ont débranché les écrans de contrôle occidentaux sur son économie depuis bien longtemps. Ce bouton nucléaire, incarné par les mesures « non conventionnelles » de rachats d’actifs et de crédits à taux négatif, n’a permis que de gagner du temps mais n’a pas étouffé l’incendie, dérouté la météorite de sa trajectoire ni renforcé les digues anti-submersion.
Si vous êtes endetté et que vos revenus sont sécurisés, s’ils augmenteront au moins autant que l’inflation, alors, pas de problème. Sinon… ça va tanguer très fort. C’est le moment de rouvrir nos livres d’Histoire ou, tout simplement, de relire quelques vieux journaux français de l’immédiat après-guerre ou d’avant et surtout d’après 1981. Vous ne serez pas déçu du voyage. »
« Oui, la vague inflationniste qui se profile à l’horizon et dont plus personne ne peut sérieusement nier la réalité va taper dur sur les digues de l’économie occidentale. Certaines y sont mieux préparées que d’autres. Mais c’est surtout la première digue, celle de la BCE, qu’il va falloir surveiller de très près. La BCE est statutairement tenue de limiter l’inflation, justement, en dessous de 2 %. Son échec est patent, puisqu’elle a atteint 5 % en zone euro, soit 2 fois ½ plus que le maximum autorisé !
Mais ne la blâmons pas trop : la BCE ne peut plus rien faire et Christine Lagarde non plus. Quand on prête déjà de l’argent à taux d’intérêt négatif – une banque commerciale qui emprunte 1 milliard d’euros à la BCE ne payera ce milliard que 997 millions d’euros – et que l’on rachète des dettes d’État par centaines de milliards d’euros depuis des mois, même si c’est interdit formellement par les traités, c’est qu’on a déjà épuisé toutes les solutions conventionnelles.
Le bouton nucléaire anti-inflation a en effet déjà été pressé. Par la BCE. Par la Fed américaine. Par la Banque d’Angleterre et la banque centrale du Japon. Les chinois ont débranché les écrans de contrôle occidentaux sur son économie depuis bien longtemps. Ce bouton nucléaire, incarné par les mesures « non conventionnelles » de rachats d’actifs et de crédits à taux négatif, n’a permis que de gagner du temps mais n’a pas étouffé l’incendie, dérouté la météorite de sa trajectoire ni renforcé les digues anti-submersion.
Si vous êtes endetté et que vos revenus sont sécurisés, s’ils augmenteront au moins autant que l’inflation, alors, pas de problème. Sinon… ça va tanguer très fort. C’est le moment de rouvrir nos livres d’Histoire ou, tout simplement, de relire quelques vieux journaux français de l’immédiat après-guerre ou d’avant et surtout d’après 1981. Vous ne serez pas déçu du voyage. »
- Didier Bourjon
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Re: Chronique d'une crise annoncée

Le susnommé sait parfaitement de quoi il parle.