Marigot, théâtre d'ombres, & politicailleries
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Re: Marigot, théâtre d'ombres, & politicailleries
Finalement, ni MLP ni Bardella ni aucun député du RN (idem chez LR) ne seront à la manifestation pour Lola.


- Didier Bourjon
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Re: Marigot, théâtre d'ombres, & politicailleries
Le tir de barrage de la meute médiatico-politique pour exclure du monde commun ceux qui ne veulent pas laisser le scandale absolu du massacre de la petite Lola retourner au simple "fait divers" tragique, ce pilonnage est impressionnant. Jamais il n'a été tel, ce n'est plus de la "diabolisation", c'est de la volonté exterminatrice. On les comprend : tous responsables, tous coupables, tous indignes. Du concentré de merde, le spectacle d'une saleté sans nom, d'une ignominie répugnante.
Raison de plus pour aller renforcer la probablement maigre troupe qui osera tout de même manifester aujourd'hui. Nous irons.
Raison de plus pour aller renforcer la probablement maigre troupe qui osera tout de même manifester aujourd'hui. Nous irons.
- Didier Bourjon
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Re: Marigot, théâtre d'ombres, & politicailleries
Un symptôme de la crise que traverse notre vie politique (F-X Bellamy, par Lettre Patriote)
« Depuis hier, la totalité de notre débat public se concentre sur une réplique lancée à l’Assemblée nationale. Je ne comptais pas participer au déluge des commentaires, mais cette situation est un symptôme tellement marquant de la crise que traverse notre vie politique, qu’il est difficile de rester silencieux. Trois remarques simplement.
– Sur le contenu d’abord : la lecture de la question posée par le député Carlos Martens Bilongo ne laisse aucun doute quant à la signification de l’interpellation de son collègue Grégoire de Fournas. Il est question du bateau Ocean Viking armé par l’ONG SOS Méditerranée, et des migrants qui sont actuellement à son bord. Lorsque Carlos Bilongo exprime ses inquiétudes sur le fait que les pays européens n’accueillent pas ce bateau, alors que la situation de ces personnes est critique et que les prévisions météo se dégradent, Grégoire de Fournas l’interrompt en disant : « Qu’il rentre en Afrique ». Quelle que soit la conjugaison retenue, il est évident qu’il parle bien de ce bateau et des migrants.
Beaucoup ont réagi à chaud en ayant entendu de bonne foi l’injonction « Rentre en Afrique ». Mais en revoyant toute la scène, il n’y a pas de doute possible. Personnellement, je n’ai pas l’habitude d’interrompre des collègues en hémicycle, et je n’aurais pas employé cette expression ; je crois à l’importance de la civilité, et à la nécessité du raisonnement, surtout sur des sujets aussi difficiles. Mais il est absurde de faire semblant de croire que Carlos Bilongo a été visé par une insulte raciste. La France Insoumise peut s’opposer à l’idée que l’Ocean Viking soit renvoyé vers un port africain ; mais elle ne peut pas raisonnablement essayer de faire croire que Grégoire de Fournas voulait envoyer en Afrique un député de la nation.
– Comment notre vie politique a-t-elle pu devenir à ce point artificielle, pour que nous mettions tant d’énergie dans des polémiques absurdes ? La démocratie implique bien sûr des oppositions, des clivages parfois forts, des moments de confrontation ; mais rien de tout cela n’impose de renoncer à l’honnêteté intellectuelle, à la loyauté élémentaire qui sont la condition pour que la parole publique ait un sens. J’ai un jour eu l’occasion de prendre la défense de Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, à qui tout le monde s’en prenait sur le fondement d’un propos tronqué et sorti de son contexte ; et le plus inquiétant pour moi avait été la surprise que cette défense avait suscité. Il devrait être naturel de chercher à comprendre avant de condamner. « Nul ne ment autant qu’un homme indigné », écrivait Nietzsche ; notre débat public lui donne si souvent raison.
– Dernier point, le plus important : pendant que le bureau de l’Assemblée, la salle des Quatre colonnes, les tribunes de presse et les réseaux sociaux commentent fiévreusement des points de conjugaison et s’étudient à la subtilité des règles de liaison (doit-on prononcer le “t” muet après un éventuel « qu’ils rentrent en Afrique » ?), les Français, eux, se préoccupent des conséquences de l’impuissance de leur gouvernement à lutter contre l’immigration illégale. Au milieu des crises majeures que nous traversons, ce décalage est effarant. Comme l’a si bien dit Julien Aubert hier soir, cet épisode montre surtout combien le théâtre politique semble terriblement coupé du quotidien des Français, et préoccupé de son propre spectacle au lieu de s’inquiéter de la réalité des défis existentiels auxquels nous sommes confrontés.
La NUPES manifeste, la majorité refuse de siéger ; pendant ce temps, l’Ocean Viking, lui, est toujours en mer. Ce dont il faudrait parler, c’est de l’irresponsabilité des pays européens, qui acceptent depuis longtemps que des ONG recueillent près des côtes africaines des embarcations de fortune, pour emmener ensuite leurs passagers vers l’Europe. Le gouvernement a d’ailleurs indiqué ce matin qu’il était prêt à accueillir ce navire. Mais agir ainsi, c’est rendre possible la promesse de l’immigration illégale dans nos pays, cette promesse qui a conduit tant de personnes à risquer et à perdre la vie dans l’enfer libyen et en Méditerranée. Rappelons que des enquêtes ont documenté les contacts que plusieurs de ces ONG entretiennent, pour récupérer ces migrants en mer, avec des passeurs, et montré ainsi qu’elles concourent au sinistre business de ces réseaux qui constitue aujourd’hui la mafia la plus meurtrière du monde.
Si nous voulons empêcher que cette situation ne dure indéfiniment, si nous voulons éviter aux Français de subir plus longtemps une immigration incontrôlée dont l’actualité des dernières semaines n’a cessé de rappeler les conséquences terribles, si nous voulons que demain plus une seule personne ne se noie en mer Méditerranée, alors il faut établir ce principe simple, que nul ne pourra s’établir en France s’il n’a pas été préalablement autorisé à y entrer. Nous travaillons sans relâche au Parlement européen pour garantir ce principe. Bien sûr, cela suppose de convaincre plutôt que de provoquer, de comprendre plutôt que de s’indigner. Au-delà de la complexité et de l’importance de la question migratoire, c’est d’abord le sens même de la politique qui est en jeu. Espérons que notre débat public reviendra vite à la raison. »
***
Bellamy est décidément le plus pur des pauvres guignols qui peuplent notre espace politique.
« Depuis hier, la totalité de notre débat public se concentre sur une réplique lancée à l’Assemblée nationale. Je ne comptais pas participer au déluge des commentaires, mais cette situation est un symptôme tellement marquant de la crise que traverse notre vie politique, qu’il est difficile de rester silencieux. Trois remarques simplement.
– Sur le contenu d’abord : la lecture de la question posée par le député Carlos Martens Bilongo ne laisse aucun doute quant à la signification de l’interpellation de son collègue Grégoire de Fournas. Il est question du bateau Ocean Viking armé par l’ONG SOS Méditerranée, et des migrants qui sont actuellement à son bord. Lorsque Carlos Bilongo exprime ses inquiétudes sur le fait que les pays européens n’accueillent pas ce bateau, alors que la situation de ces personnes est critique et que les prévisions météo se dégradent, Grégoire de Fournas l’interrompt en disant : « Qu’il rentre en Afrique ». Quelle que soit la conjugaison retenue, il est évident qu’il parle bien de ce bateau et des migrants.
Beaucoup ont réagi à chaud en ayant entendu de bonne foi l’injonction « Rentre en Afrique ». Mais en revoyant toute la scène, il n’y a pas de doute possible. Personnellement, je n’ai pas l’habitude d’interrompre des collègues en hémicycle, et je n’aurais pas employé cette expression ; je crois à l’importance de la civilité, et à la nécessité du raisonnement, surtout sur des sujets aussi difficiles. Mais il est absurde de faire semblant de croire que Carlos Bilongo a été visé par une insulte raciste. La France Insoumise peut s’opposer à l’idée que l’Ocean Viking soit renvoyé vers un port africain ; mais elle ne peut pas raisonnablement essayer de faire croire que Grégoire de Fournas voulait envoyer en Afrique un député de la nation.
– Comment notre vie politique a-t-elle pu devenir à ce point artificielle, pour que nous mettions tant d’énergie dans des polémiques absurdes ? La démocratie implique bien sûr des oppositions, des clivages parfois forts, des moments de confrontation ; mais rien de tout cela n’impose de renoncer à l’honnêteté intellectuelle, à la loyauté élémentaire qui sont la condition pour que la parole publique ait un sens. J’ai un jour eu l’occasion de prendre la défense de Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, à qui tout le monde s’en prenait sur le fondement d’un propos tronqué et sorti de son contexte ; et le plus inquiétant pour moi avait été la surprise que cette défense avait suscité. Il devrait être naturel de chercher à comprendre avant de condamner. « Nul ne ment autant qu’un homme indigné », écrivait Nietzsche ; notre débat public lui donne si souvent raison.
– Dernier point, le plus important : pendant que le bureau de l’Assemblée, la salle des Quatre colonnes, les tribunes de presse et les réseaux sociaux commentent fiévreusement des points de conjugaison et s’étudient à la subtilité des règles de liaison (doit-on prononcer le “t” muet après un éventuel « qu’ils rentrent en Afrique » ?), les Français, eux, se préoccupent des conséquences de l’impuissance de leur gouvernement à lutter contre l’immigration illégale. Au milieu des crises majeures que nous traversons, ce décalage est effarant. Comme l’a si bien dit Julien Aubert hier soir, cet épisode montre surtout combien le théâtre politique semble terriblement coupé du quotidien des Français, et préoccupé de son propre spectacle au lieu de s’inquiéter de la réalité des défis existentiels auxquels nous sommes confrontés.
La NUPES manifeste, la majorité refuse de siéger ; pendant ce temps, l’Ocean Viking, lui, est toujours en mer. Ce dont il faudrait parler, c’est de l’irresponsabilité des pays européens, qui acceptent depuis longtemps que des ONG recueillent près des côtes africaines des embarcations de fortune, pour emmener ensuite leurs passagers vers l’Europe. Le gouvernement a d’ailleurs indiqué ce matin qu’il était prêt à accueillir ce navire. Mais agir ainsi, c’est rendre possible la promesse de l’immigration illégale dans nos pays, cette promesse qui a conduit tant de personnes à risquer et à perdre la vie dans l’enfer libyen et en Méditerranée. Rappelons que des enquêtes ont documenté les contacts que plusieurs de ces ONG entretiennent, pour récupérer ces migrants en mer, avec des passeurs, et montré ainsi qu’elles concourent au sinistre business de ces réseaux qui constitue aujourd’hui la mafia la plus meurtrière du monde.
Si nous voulons empêcher que cette situation ne dure indéfiniment, si nous voulons éviter aux Français de subir plus longtemps une immigration incontrôlée dont l’actualité des dernières semaines n’a cessé de rappeler les conséquences terribles, si nous voulons que demain plus une seule personne ne se noie en mer Méditerranée, alors il faut établir ce principe simple, que nul ne pourra s’établir en France s’il n’a pas été préalablement autorisé à y entrer. Nous travaillons sans relâche au Parlement européen pour garantir ce principe. Bien sûr, cela suppose de convaincre plutôt que de provoquer, de comprendre plutôt que de s’indigner. Au-delà de la complexité et de l’importance de la question migratoire, c’est d’abord le sens même de la politique qui est en jeu. Espérons que notre débat public reviendra vite à la raison. »
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Bellamy est décidément le plus pur des pauvres guignols qui peuplent notre espace politique.
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Re: Marigot, théâtre d'ombres, & politicailleries
Ciotti a voté la sanction contre le député RN qui n'a pas dit autre chose...
- Didier Bourjon
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Re: Marigot, théâtre d'ombres, & politicailleries
Les français plébiscitent le nucléaire à 78%, mais Macron décide que non (Lettre Patriote)
« Selon un sondage Elabe sur Les Français et la politique énergétique de la France, publié le 3 novembre par Les Échos, Radio Classique et l’Institut Montaigne, les Français considèrent à 78 % que le nucléaire civil garantit l’indépendance énergétique de la France, et à 65 % qu’il s’agit d’une énergie d’avenir.
Ces résultats ne surprennent aucun de ceux qui sont familiers de la question, et ils montrent la cassure énorme entre une immense majorité de français clairvoyants, et les clowns intellectuels de la sphère médiatico-politique. Ces derniers n’ont pour bagage que la gauchiste Sciences-Po et la bavarde littéraire ENA, et continuent à croire que le nucléaire, ça se discute.
Le bateleur de foire Mélenchon dont les précédents se plaisent à faire la propagande est totalement désavoué, mais ce qui est grave, c’est la présence à l’Élysée de son allié objectif antinucléaire. Antinucléaire, Macron ? Hélas oui. Un an après avoir fermé les deux réacteurs de Fessenheim et mis en panne notre système nucléaire en provoquant l’arrêt de sa maintenance, il s’est mis en scène dans deux discours annonçant la relance du nucléaire, dont le premier le 12 octobre 2021, il y a plus d’un an. Deux discours parfaitement trompeurs, du Macronnage comme disent nos amis ukrainiens pour désigner un discours auquel il ne faut accorder aucun crédit.
Récemment, il s’est de nouveau mis en scène en inaugurant les éoliennes de St Nazaire, ces machines à vent qui produisent très peu en général, et rien du tout en cas de froid intense anticyclonique. Mais que fait-il pour relancer notre industrie nucléaire ? Rien, absolument rien, malgré l’aggravation insensée de la crise énergétique venue d’une Allemagne antinucléaire, dont les 30.000 éoliennes sont un échec évident, et qui n’a plus de gaz. C’est comme si un malade perdait son sang et que le médecin à son chevet actionnait un ventilateur en attendant qu’il guérisse.
L’électricité va manquer en France. RTE annonce qu’il ne pourra pas approvisionner les français cet hiver. Entre parenthèses, Mme Pannier-Runacher vient de demander à EDF de “débrider” la production des barrages (on va les vider avant la fin de la saison ?) et, tenez-vous bien, celle des éoliennes. Va-t-on décider d’augmenter la vitesse du vent ? La bêtise de cette ministre n’a décidément aucune limite, mais elle a de qui tenir avec ses patrons qui disent sauver la France en mettant un col roulé.
On sait déjà où construire les futurs EPR, EDF la prudente a acquis les terrains à Penly, Gravelines, Bugey, Tricastin, proches des actuelles centrales de sorte que les raccordements seront très peu coûteux, contrairement aux dépenses pharaoniques de raccordement des éoliennes.
Alors, pourquoi après son discours d’octobre 2021, Macron n’a-t-il pas placé l’industrie de la construction nucléaire en “économie de guerre”. Pourquoi n’a-t-il pas réuni tous les gens du secteur en leur donnant les ordres qu’ils attendent : Messieurs, il nous faut aller très vite, mais pas d’excuses, nos amis chinois construisent les EPR2 en 5 ans avec des ingénieurs français. Nous allons faire de même, et je compte sur vous pour étudier, inventer et mettre en œuvre tous moyens pour y parvenir.
Il ne l’a pas fait, il n’a donné aucune instruction, il n’a même pas pris de décision. Donc il ne se passe rien, les contrats ne sont pas établis, les financements ne sont pas prévus, les études ne sont pas lancées. On attend.
Le Groupement des Industriels Français du Nucléaire (GIFEN), les gens des centrales, les nucléaristes, tous les sous-traitants attendent l’ordre du départ. Et les français se demandent pourquoi on attend. Il en va de même avec les petits réacteurs modulaires, qu’il a nommé Small Modular Reactors, étalant son anglais sans savoir que le meilleur constructeur mondial de ces petits réacteurs pilotables et très sûrs, c’est la France, qui les utilise depuis 60 ans dans ses sous-marins et son porte-avion. Jamais un accident, jamais une panne. Ces petits réacteurs de 10 à 300 MW pourraient être construits en grande série pour alimenter à bon marché toutes nos zones insulaires, et aussi se vendre dans le monde entier au grand bonheur de notre balance commerciale catastrophiquement déficitaire.
Mais il n’a rien fait.
Notre chef d’État, c’est Gamelin en 1939. Sorti major de St Cyr, Gamelin faisait des discours stupides que ses officiers avaient l’obligation de répéter à la troupe, du genre “La Pologne va gagner”. Il était fier de lui, borné dans ses idées, et il ne vit rien venir.
Macron est fier de lui, borné dans ses idées, et il ne voit rien venir.
Pour le plus grand malheur des Français. »
« Selon un sondage Elabe sur Les Français et la politique énergétique de la France, publié le 3 novembre par Les Échos, Radio Classique et l’Institut Montaigne, les Français considèrent à 78 % que le nucléaire civil garantit l’indépendance énergétique de la France, et à 65 % qu’il s’agit d’une énergie d’avenir.
Ces résultats ne surprennent aucun de ceux qui sont familiers de la question, et ils montrent la cassure énorme entre une immense majorité de français clairvoyants, et les clowns intellectuels de la sphère médiatico-politique. Ces derniers n’ont pour bagage que la gauchiste Sciences-Po et la bavarde littéraire ENA, et continuent à croire que le nucléaire, ça se discute.
Le bateleur de foire Mélenchon dont les précédents se plaisent à faire la propagande est totalement désavoué, mais ce qui est grave, c’est la présence à l’Élysée de son allié objectif antinucléaire. Antinucléaire, Macron ? Hélas oui. Un an après avoir fermé les deux réacteurs de Fessenheim et mis en panne notre système nucléaire en provoquant l’arrêt de sa maintenance, il s’est mis en scène dans deux discours annonçant la relance du nucléaire, dont le premier le 12 octobre 2021, il y a plus d’un an. Deux discours parfaitement trompeurs, du Macronnage comme disent nos amis ukrainiens pour désigner un discours auquel il ne faut accorder aucun crédit.
Récemment, il s’est de nouveau mis en scène en inaugurant les éoliennes de St Nazaire, ces machines à vent qui produisent très peu en général, et rien du tout en cas de froid intense anticyclonique. Mais que fait-il pour relancer notre industrie nucléaire ? Rien, absolument rien, malgré l’aggravation insensée de la crise énergétique venue d’une Allemagne antinucléaire, dont les 30.000 éoliennes sont un échec évident, et qui n’a plus de gaz. C’est comme si un malade perdait son sang et que le médecin à son chevet actionnait un ventilateur en attendant qu’il guérisse.
L’électricité va manquer en France. RTE annonce qu’il ne pourra pas approvisionner les français cet hiver. Entre parenthèses, Mme Pannier-Runacher vient de demander à EDF de “débrider” la production des barrages (on va les vider avant la fin de la saison ?) et, tenez-vous bien, celle des éoliennes. Va-t-on décider d’augmenter la vitesse du vent ? La bêtise de cette ministre n’a décidément aucune limite, mais elle a de qui tenir avec ses patrons qui disent sauver la France en mettant un col roulé.
On sait déjà où construire les futurs EPR, EDF la prudente a acquis les terrains à Penly, Gravelines, Bugey, Tricastin, proches des actuelles centrales de sorte que les raccordements seront très peu coûteux, contrairement aux dépenses pharaoniques de raccordement des éoliennes.
Alors, pourquoi après son discours d’octobre 2021, Macron n’a-t-il pas placé l’industrie de la construction nucléaire en “économie de guerre”. Pourquoi n’a-t-il pas réuni tous les gens du secteur en leur donnant les ordres qu’ils attendent : Messieurs, il nous faut aller très vite, mais pas d’excuses, nos amis chinois construisent les EPR2 en 5 ans avec des ingénieurs français. Nous allons faire de même, et je compte sur vous pour étudier, inventer et mettre en œuvre tous moyens pour y parvenir.
Il ne l’a pas fait, il n’a donné aucune instruction, il n’a même pas pris de décision. Donc il ne se passe rien, les contrats ne sont pas établis, les financements ne sont pas prévus, les études ne sont pas lancées. On attend.
Le Groupement des Industriels Français du Nucléaire (GIFEN), les gens des centrales, les nucléaristes, tous les sous-traitants attendent l’ordre du départ. Et les français se demandent pourquoi on attend. Il en va de même avec les petits réacteurs modulaires, qu’il a nommé Small Modular Reactors, étalant son anglais sans savoir que le meilleur constructeur mondial de ces petits réacteurs pilotables et très sûrs, c’est la France, qui les utilise depuis 60 ans dans ses sous-marins et son porte-avion. Jamais un accident, jamais une panne. Ces petits réacteurs de 10 à 300 MW pourraient être construits en grande série pour alimenter à bon marché toutes nos zones insulaires, et aussi se vendre dans le monde entier au grand bonheur de notre balance commerciale catastrophiquement déficitaire.
Mais il n’a rien fait.
Notre chef d’État, c’est Gamelin en 1939. Sorti major de St Cyr, Gamelin faisait des discours stupides que ses officiers avaient l’obligation de répéter à la troupe, du genre “La Pologne va gagner”. Il était fier de lui, borné dans ses idées, et il ne vit rien venir.
Macron est fier de lui, borné dans ses idées, et il ne voit rien venir.
Pour le plus grand malheur des Français. »
- Alain Georges
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Re: Marigot, théâtre d'ombres, & politicailleries
Les décisions de Macron peuvent être expliquées par ses traits de caractère, ses défauts essentiellement. Cela donne effectivement un profil à la Gamelin. Elles peuvent l'être aussi par ce que l'on comprend de sa position réelle dans l'organigramme du Nouvel Ordre Mondial qui se met en place, et par la mission que celui-ci lui a assigné. On a alors plutôt un profil à la "Ganelon".
- Didier Bourjon
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Re: Marigot, théâtre d'ombres, & politicailleries
Ca yoyote dur à LFI...

