Afficher le sujet - Nicolas Bedos très drôle contre ...

Chère Jeanne,

Ce sketch est une infamie car Bedos se laisse complétement aller et tout y passe car il ne nous épargne rien et par là nous montre ce que pensent vraiment les bobos parisiens et le bas-clergé du show-business des gens habitants les zones dites sensibles.

Jamais on a vu le le mépris le plus absolu pour les néo-francais se déchainer aussi violemment dans une émission de télévision.

Non je comprends qu'il s'autocritique plutôt, même si ce n'est pas dans le délicat. M'Bala en prend pour son grade. Et les racailles sont assez bien caricaturés à mon avis. N'entendrions -nous pas la même chose, cher Rogemi ?

Pour ma part, je dois dire que la sieur Bedos junior m'est exécrable, bien plus que son père : j'ai essayé de voir cette vidéo lors de sa publication sur Internet pour me faire une idée, mais je n'ai pas pu dépasser les 10 ou 15 secondes. Cet individu est nullissime, et comme presque tous ses collègues du petit vase clos des artistouilles héréditaires, il a aussi peu de vergogne que de justifications, il n'est que vulgarité revendiquée, que plaisir de se vautrer dans la souille, que surenchère pitoyable. Il faut dire aussi que l'émission me parait inregardable itou, avec son "public" télécommandé, son hypocrisie (et celle de son "animateur" au sourire permanent et à l'énergie factice), son bruit, ses couleurs criardes et son décor insupportable... Même du temps de Zemmour et Naulleau, il m'était inimaginable de m'infliger pareille punition. Je me serais fait un procès à moi-même...

Allons allons : Bedos je ne le regarde jamais et l'émission "on n'est pas couché" non plus, depuis qu'il n'y a plus ni Zemmour ni Naulleau. Mais la video en question me fait rire et je ne vois pas quoi lui reprocher "idéologiquement". Elle doit bien être drôle "quelque part" car les participants à l'émission étaient pliés en quatre, y compris Natacha Polony qui n'est que moyennement bobo ou bobophile...Je ne connais pas les autres productions de Bedos mais j'avais lu qu'il défendait M'Bala, M'Bala. Cet humour est ici dans l'outrance, ce qui lui donne justement une certaine force, à mon avis.

Le caractère ordurier de la prestation et cette façon de céder si facilement à toutes les pulsions — céder aux siennes et satisfaire celles du public, toutes, dans un orgie de glaviots — me rendent l'individu en question, ses laudateurs, leurs références, éminemment étrangers.

Je regarde ça avec des yeux même pas ronds. J'ai passé le stade de la honte pour autrui que j'ai pu ressentir devant certaines émissions de TV-réalité ou des programmes comme les micro-trottoirs, cette envie irrésistible de s'enfouir la tête sous un oreiller. Mais là... Bedos sur Dieudonné chez Ruquier... Je n'y vois aucun espoir de stimulation de quoi que ce soit chez moi.

Existe-t-il donc un "humoristiquement correct" ?

Franchement, est-ce que vous trouvez que la fin du sketch avec la merguez est drôle ? quant à moi, je pense qu'il a atteint, là, les sommets de la vulgarité et de la haine !
Il dépasse Dieudonné et il s'est déshonoré.

Bien sûr, chère Jeanne, qu'à la première vision ou écoute on peut être séduit par le contenu du sketch qui présente un portrait apparemment véridique et caustique des habitants des banlieues ou du moins de certains d'entre eux.

Regardez les rires gênés de Ruquier, Carron et Polony et de ceux des invités présents et il y a de quoi. La violence des propos est inouïe car le jeune Bedos ne nous épargne "goulûment" absolument rien et cela va de l'antijudaisme à l'homophobie en passant par tout le reste.

Le faux deuxième degré ou troisième degré ne nous dupe pas et ce sketch est un coming-out raciste, haineux et d'une vulgarité sans pareille.

Je n'ai pas cette interprétation, et j'ai vu tout le contraire, c'était une parodie dénonçant sur le mode farce, l'antisémitisme, la banlieue, M'Bala...and so on. ça allait assez loin et je ne vois pas à quoi l'on distingue ici un faux deuxième degré. Ici Bedos essayait de se "racheter" de son soutien à M'Bala, et à son idéologie antisioniste dont l'affaire n'avait pas tourné comme attendu. Ce qu'il y avait de gênant, c'est qu'on pouvait très bien imaginer qu'il s'agissait d'un exercice d'école, sans aucune implication de cet humoriste. Car il n'a fait aucun aveu, ou critique de ses précédents propos par lesquels il était apparu comme un soutien des fabricants de quenelle. D'où l'ambiguïté et le soupçon.

Ah, parce qu'en plus Bedos minus se rachète une conduite à travers cette grossière pantalonnade... Eh bé...

(Jeanne, je vous en veux un peu, j'ai fini par regarder cette vidéo jusqu'au bout...)