Adieu, bon sens...
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- Philippe Versini
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Adieu, bon sens...
Le manque de bienveillance et de bon sens des gens qui nous gouvernent m'étonnera toujours...
Jean-Marc L., un expert-comptable retraité vivant à Saint-Privat d’Allier (Allier), a passé sept heures en garde-à-vue, pressé de questions par les gendarmes. Auparavant, sa maison a été perquisitionnée, et les lits placés sous scellés.
L’affaire ne serait pas très surprenante si Jean-Marc était trafiquant de drogue, marchand d’armes ou proxénète.
Mais ce n’est pas son cas… Je vous laisse juger vous-même de la « gravité » des faits qu’on lui reproche.
En 1998, Jean-Marc effectue le pèlerinage de Compostelle et rencontre, chemin faisant, celle qui deviendra sa femme.
De retour d’Espagne, tous deux décident de rendre l’hospitalité dont ils ont profité pendant leur marche, achètent une maison où ils veulent accueillir d’autres pèlerins. Et se conformer ainsi au plus près de la signification spirituelle de l’hospitalité, telle qu’elle a été définie par la règle de saint Benoît (VIe siècle) :
« Tous les hôtes qui se présentent seront reçus comme le Christ, car lui-même dira : j’ai été votre hôte, et vous m’avez reçu ; et à tous on rendra les égards qui s’imposent. »
« C’est surtout en accueillant les pauvres et les pèlerins qu’on montrera un soin particulier, parce qu’en eux on reçoit davantage le Christ. » (Règle de saint Benoît, chapitre 53).
En échange du gîte et du couvert qu’ils offraient donc aux pèlerins, Jean-Marc et sa femme avaient laissé chez eux une petite boîte dans laquelle les visiteurs glissaient ce qu’ils voulaient. Parfois de l’argent, parfois des images pieuses, pour les plus humbles un simple mot de remerciement.
Chaque année, le couple accueillait ainsi plusieurs centaines de pèlerins. Et c’est comme ça que les ennuis ont commencé.
D’abord, certains gîtes, hôtels et chambres d’hôtes n’ont pas apprécié cette concurrence jugée déloyale. Puis c’est l’administration qui s’en est mêlée.
En 2014, Jean-Marc et sa femme reçoivent une plainte de la communauté d’agglomération du Puy (qui perçoit la taxe de séjour dans le cadre d’une activité touristique), puis en septembre la Répression des fraudes a dressé un procès-verbal.
« Elle souhaitait que nous affichions un tarif, ce que nous avons refusé de faire puisque nous n’étions pas commerçants ! »
La machine lancée, elle n’allait pas s’arrêter à mi-chemin, entraînant perquisition, garde-à-vue, interrogatoire, menaces et découragement des propriétaires, qui ont finalement décidé de vendre leur maison.
Les prochains pèlerins iront à l’hôtel, comme tout le monde. Et surtout, ils paieront leur taxe de séjour, nom de nom !
Rendre service ? Mais vous êtes fou !
L’affaire est si absurde qu’elle devrait presque faire sourire. Le problème est qu’elle n’est pas isolée.
Dans un autre genre, voyez par exemple ce qui s’est produit dans un bar du Morbihan, le Mamm-Kounifl, à Locmiquélic. Les soirs d’affluence, les commandes et le service se font au comptoir, comme dans tous les bars bondés. Et quand les clients veulent remplir leur verre, ils le rapportent au comptoir. Et là, comme le raconte la patronne :
« Vers minuit trente, une cliente a rapporté un plateau. Elle est passée par le comptoir pour aller aux toilettes. C'est là que tout a basculé. Mon mari s'est fait plaquer contre la vitre par un homme. Une femme s'est jetée sur moi en me montrant une carte tricolore. C'est là que j'ai compris que c'était un contrôle de l'Urssaf. Ils m'ont dit que j'étais prise en flagrant délit de travail dissimulé. Ils considéraient que les clients se comportaient comme des serveurs. »
Résultat : 9000 euros d’amende pour un verre rapporté par une cliente. Ça fait cher le coup de main.
Et à ce compte là, on n’a pas fini d’en voir…
Une vie gratuite (Pure santé info)
Jean-Marc L., un expert-comptable retraité vivant à Saint-Privat d’Allier (Allier), a passé sept heures en garde-à-vue, pressé de questions par les gendarmes. Auparavant, sa maison a été perquisitionnée, et les lits placés sous scellés.
L’affaire ne serait pas très surprenante si Jean-Marc était trafiquant de drogue, marchand d’armes ou proxénète.
Mais ce n’est pas son cas… Je vous laisse juger vous-même de la « gravité » des faits qu’on lui reproche.
En 1998, Jean-Marc effectue le pèlerinage de Compostelle et rencontre, chemin faisant, celle qui deviendra sa femme.
De retour d’Espagne, tous deux décident de rendre l’hospitalité dont ils ont profité pendant leur marche, achètent une maison où ils veulent accueillir d’autres pèlerins. Et se conformer ainsi au plus près de la signification spirituelle de l’hospitalité, telle qu’elle a été définie par la règle de saint Benoît (VIe siècle) :
« Tous les hôtes qui se présentent seront reçus comme le Christ, car lui-même dira : j’ai été votre hôte, et vous m’avez reçu ; et à tous on rendra les égards qui s’imposent. »
« C’est surtout en accueillant les pauvres et les pèlerins qu’on montrera un soin particulier, parce qu’en eux on reçoit davantage le Christ. » (Règle de saint Benoît, chapitre 53).
En échange du gîte et du couvert qu’ils offraient donc aux pèlerins, Jean-Marc et sa femme avaient laissé chez eux une petite boîte dans laquelle les visiteurs glissaient ce qu’ils voulaient. Parfois de l’argent, parfois des images pieuses, pour les plus humbles un simple mot de remerciement.
Chaque année, le couple accueillait ainsi plusieurs centaines de pèlerins. Et c’est comme ça que les ennuis ont commencé.
D’abord, certains gîtes, hôtels et chambres d’hôtes n’ont pas apprécié cette concurrence jugée déloyale. Puis c’est l’administration qui s’en est mêlée.
En 2014, Jean-Marc et sa femme reçoivent une plainte de la communauté d’agglomération du Puy (qui perçoit la taxe de séjour dans le cadre d’une activité touristique), puis en septembre la Répression des fraudes a dressé un procès-verbal.
« Elle souhaitait que nous affichions un tarif, ce que nous avons refusé de faire puisque nous n’étions pas commerçants ! »
La machine lancée, elle n’allait pas s’arrêter à mi-chemin, entraînant perquisition, garde-à-vue, interrogatoire, menaces et découragement des propriétaires, qui ont finalement décidé de vendre leur maison.
Les prochains pèlerins iront à l’hôtel, comme tout le monde. Et surtout, ils paieront leur taxe de séjour, nom de nom !
Rendre service ? Mais vous êtes fou !
L’affaire est si absurde qu’elle devrait presque faire sourire. Le problème est qu’elle n’est pas isolée.
Dans un autre genre, voyez par exemple ce qui s’est produit dans un bar du Morbihan, le Mamm-Kounifl, à Locmiquélic. Les soirs d’affluence, les commandes et le service se font au comptoir, comme dans tous les bars bondés. Et quand les clients veulent remplir leur verre, ils le rapportent au comptoir. Et là, comme le raconte la patronne :
« Vers minuit trente, une cliente a rapporté un plateau. Elle est passée par le comptoir pour aller aux toilettes. C'est là que tout a basculé. Mon mari s'est fait plaquer contre la vitre par un homme. Une femme s'est jetée sur moi en me montrant une carte tricolore. C'est là que j'ai compris que c'était un contrôle de l'Urssaf. Ils m'ont dit que j'étais prise en flagrant délit de travail dissimulé. Ils considéraient que les clients se comportaient comme des serveurs. »
Résultat : 9000 euros d’amende pour un verre rapporté par une cliente. Ça fait cher le coup de main.
Et à ce compte là, on n’a pas fini d’en voir…
Une vie gratuite (Pure santé info)
Re: Adieu, bon sens...
Cher Philippe, voici un petit témoignage qui sort, comme cela, à votre suite. Un ami est membre d'un club de pétanque dans une petite banlieue. Entre retraités, ils s'amusent bien, gèrent leur trésorerie, participent aux tournois, etc. La police des douanes leur tombe dessus à la recherche d'alcool dans les placards, non autorisé selon les usages associatifs. Résultat, du ricard et du blanc, pris en flagrant délit. Et les énergies se dépensent ainsi en ce moment.
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